Récit de herping (avec photos)

Cet après-midi, je suis aller faire un tour dans un boisé dans le but de trouver quelques reptiles et amphibiens, et en particulier une espèce de salamandre râre. bien que l'espèce est présente dans le spot, elle y est TRÈS localisée et difficile à observer. j'ai tout de même apporter mon petit A470 pour faire de meilleures photos gros plan au cas ou..
bref, j'avais peu d'espoire de trouver cette fameuse salamandre.

On a commencer par chercher des nids, dans la zone de nidification documentée, mais sans succès. on décide donc de s'enfoncer un peu plus loins dans les bois, hors de la petite zone où l'espèce est supposé être présente. la première chose que j'ai vus: une grenouille des bois. je n'ai pas de photo de celle-ci. on arrive donc environ au centre du boisé où se trouve un espèce de gros fossé. au bord de l'eau se trouvait cette belle couleuvre rayée! ca faisait un bout que j'en avais pas vus une belle grosse comme ça. donc voila:







rendus là, j'étais sur de ne pas trouver l'espèce que je cherchais...

j'ai trouver quelques masses d'oeufs de salamandres maculées dans le fossé, j'ai donc décider de lever quelques buches le long de ce fossé au cas ou je pourrais photographier quelques adultes.

rien pour la plupart, mais sous une d'elle il y avait ca...



La salamandre à quatres orteils (Hemidactylium scutatum). la troisième espèce la plus râre du québec! elle est râre, car elle à besoin d'un habitat très particulier pour se reproduire. les populations du québec sont très localisés. celle ci a étée trouvée dans la population la plus nordique de l'èspèce.

voila quelques photos du spécimen en question:









Toute qu'une découverte! c'étais un de mes principaux objectif pour cette été.
j'ai remarquer que lorsqu'elles sont dérangées, elles ont tendance à s'enrouler sur elles même, la tête au centre.

puisque nous n'avions pas trouver de femelles sur les nids, nous avont décider de retourner dans la zone de ponte et de répéter la technique du *levage* de bûches qui nous avais permis de trouver le spécimen.

la salamandre cendrée étais très commune:



la technique nous a permis de trouver deux autres spécimens sous la même bûche.







cest tout. bref, j'étais très content de l'avoir trouvée!

Félicitations pour tes observations et très belles photos!

Si tu y retournes et que tu trouves des nids, je serais intéressés de connaître les dates où il y a des femelles et des éclosions. Généralement, pour ma part, je les trouvais vers la mi-mai mais depuis les dernières années quelques unes en juin et même l'année dernière plusieurs femelles et oeufs en éclosion ou sur le point d'éclore juste avant la fête du Canada.

Bref, si tu y retournes je serais curieux de connaître les dates où il y a des nids et encore une fois bravo!

Merci pour le commentaire.

si jy retourne je te tiendrai au courrant. par contre, dans la zone où il est supposer avoir des nids, il n'y a vraiement pas beaucoup d'eau... seulement quelques petites flaques. la plupart de la superficie, c'est des feuilles mortes imbibées d'eau ( c'est vaseu quand on marche dessus) avec quelques spots de sphaigne et des branches, troncs morts. si j'y retourne, je prendrai des photos de l'habitat.

Citation :

je les trouvais vers la mi-mai mais depuis les dernières années quelques unes en juin

ca doit être pour ca qu'on a eu moins de chances...

dans un document de J-F Desroches que j'ai lus, il explique que la meilleur manière de les trouver, c'est de trouver les nids. que c'est presque impossible sans cette technique. selon ce que j'ai vus aujourd'hui, pour trouver d'autres populations, j'essayrais plutot de trouver un habitat favorable à la ponte. Puis chercher les nids ET lever les débris.

Et une petite question qu'on se demandais par rapport à leur taille:
les femelle font quelle longeure en moyenne? les mâles sont-ils plus petits?
ceux qu'on a trouvés ne dépassaient pas 4cm.

super, merci de partager ça!

Superbe salamandre!

Belles trouvailles Phil!

Tu devais vraiment être content d'en trouver! Moi j'en ai trouvé seulement qu'une fois en Montérégie.

Merci de partager et c'est très intéressant!

merci!
tant qua y être, je met 2 photos d'un spot où je suis aller aujourd'hui.
ca semble avoir du potentiel... il y a un étang derriere moi sur les photos. c'est une zone boisée sur un terrain de l'hydro.
peut être un peu trop résineux, mais il y a quelques aulnes et bouleaux.

Belles observations et belles photos!

Phil: Je ne connaissais pas la réponse quant à la différence de taille entre alors j'ai fouillé un peu dans certains de mes livres.

Selon Petranka (1998) citant Blanchard et Blanchard (1931), la maturité sexuelle serait atteinte par les mâles entre 49-57 mm et par les femelles entre 62-68 mm (longueur totale). Petranka (1998) indique aussi comme taille adulte 5 à 10 cm, mais sans faire mention de différence de taille entre les sexes. Desroches et Rodrigue (2004) indiquent une taille adulte entre 4,4 à 10,2 cm mais ne mentionnent pas non plus de différence entre la taille des sexes (mais ils fournissent de bons critères morphologiques pour essayer de les distinguer). Bishop (1943) indique que les femelles sont légèrement plus grosses que les mâles et donnent 75 mm comme longueur totale moyenne et indiquent qu'elles varient entre 62 à 89 mm. Les mâles quant à eux mesureraient en moyenne 65 mm et leur taille irait de 50 à 76 mm.

En conclusion, selon ces sources, il semble que tes individus ne soient donc pas sexuellement matures et pas adultes selon les tailles que tu as mentionnées.

Mathieu

Dac, merci pour l'info.

Belles observations Phil!

Très intéressant ton récit et félicitation encore, ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir voir cette salamandre !!!

merci, comme je vous dis, j'étais vraiement content de trouver cette espèce. ca vous est déja arriver d'en trouver dans un spot non connus?

Wow...tu me donnes vraiment le gout d'aller dans le bois Phil.....
J'ai jamais eu la chance de voir une salamandre à quatre orteils mais j'y travail!
Super post!

Phil a écrit:

ca vous est déja arriver d'en trouver dans un spot non connus?

Personnellement, c'est ce que je préfère (trouver des nouvelles localités). Il y a un "effet de nouveauté" qui est plaisant. J'ai observé mes premières en automne 2003 à Blainville et j'ai eu la piqûre. J'ai par la suite appris la technique des nids appliquée pour la première fois au Québec par Daniel Pouliot et J.-F. Desroches. Dès 2004, je me suis donc mis à la tâche dans ma région (rive Nord de Montréal). J'en ai alors trouvé dans différents nouveaux endroits à Terrebonne, Lorraine, Blainville, Ste-Marthe, etc. Mon impression est que dès que l'habitat a l'air potentiel, elles sont là, du moins dans cette région du Québec. J'en ai aussi vu dans différents endroits connus en Montérégie et une nouvelle population dans le Centre-du-Québec et l'habitat est le même. Avec toutes les nouvelles populations découvertes au cours de la dernière décennie, ça donne vraiment l'impression que l'espèce est très répandue et qu'il faut simplement chercher dans les bons habitats. Personnellement, je pense que le prochain "défi" avec cette espèce est de mieux comprendre la période de nidification. Comme je disais plus haut dans la discussion dans ce forum, il semble que ce ne soit pas seulement autour de la mi-mai mais aussi plus tard et même jusqu'à la fin juin comme des collègues et moi avons eu la chance d'observer l'an dernier.

crime, tu a trouver pasmal de nouvelles populations! ça peut être un bon argument pour protéger un boisé si le besoin se fait sentir. Elle est peut-être moins commune plus on se dirige vers Québec, surtout quelle y est à la limite de sa distribution. Mais comme tu dis, comme elle à besoin d'habitats très spécifiques, c'est surement ce qui fait qu'on la classifie de *rare*

Phil a écrit:

Mais comme tu dis, comme elle à besoin d'habitats très spécifiques, c'est surement ce qui fait qu'on la classifie de *rare*

Cet argument me rappelle la couleuvre à collier. Je me souvient encore que dans la première version de l'AARQ Bider et Matte, 1994), il est spécifié qu'il n'y a que 31 observations sur le territoire de la province. Aujourd'hui, ce nombre à largement augmenté et de ce fait, cette couleuvre est passée de la 3ème la plus rare à la troisième la plus commune....

Tout comme la salamandre à 4 orteils, il peut être presque cauchemardesque pour une personne sans expérience de tenter de dénicher l'une ou l'autre des espèces... mais une fois que tu le sais, alors là, ''tu es en business'' !!!